De ses trois garçons que Naïma a élevés seule, il ne reste qu’un. L’ainé est parti pour la France, et le cadet s’est noyé en tentant de le rejoindre. Alors quand le dernier manifeste son désir de suivre la même voie, elle choisit de le retenir, l’éloignant de Tanger, de cette hypnotisante proximité de l’Europe, et l’entraine vers le sud. Inscrite dans un principe de réalité, elle ne croit pas que chacun soit né où il est né par un coup du mauvais sort, et érige l’accommodement en vertu.